Déontologie
Situation déontologiquement embarrassante :
Lors de mon stage dans l’enseignement spécialisé, j'ai vécu une situation assez particulière. Avant ma venue, ma maitre de stage m'avait fait un briefing des différents élèves. Lors de ce dernier, elle m'avait dit qu'une élève, que je vais ici nommer Louise, allait surement avoir plus de difficulté avec ma venue car elle avait du mal avec les personnes qui lui était inconnue et ne faisait que très difficilement confiance aux adultes; ce que j'ai pu constater dès le premier jour de stage.
J'ai très rapidement constaté qu'elle avait des griffes sur le visage. Lorsque je lui demandais, elle se refermait directement et trouvais une raison rocambolesque. J'en ai touché un mot à ma maitre de stage qui m'a dit que cette fille avait un cadre familiale compliqué mais sans m'en dire plus.
Évidemment, plus les jours avançaient, plus j'ai vu des marques sur son corps. Un jour, lorsque j'ai vu des gros bleus sur ses bras, j'ai décidé d'en reparler à ma maitre de stage qui m'a un peu plus expliqué la situation de la fillette. Cela m'a rongé car je me sentais complètement impuissante. Au fil des discussions, j'ai compris qu'une grande partie de l'équipe enseignante était au courant mais qu'ils ne savaient rien faire.
Le PMS a été prévenu, mais n'a pas bougé plus que ça.
Je me suis sentie impuissante pour cet enfant car je ne savais pas ce que je pouvais faire pour elle. J'ai néanmoins essayé de lui créer un cadre sécurisant en classe pour qu'elle puisse se sentir bien en ma présence.
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Déontologie
En préparant la synthèse, je me suis rendue compte que cette situation faisait appel au secret partagé. En effet, il fallait en parler avec le reste de l'équipe pour que celle-ci puisse être bienveillante et compréhensive avec Louise. En théorie, quand un secret est partagé, il faut en parler avec la personne concernée. Or, dans ce cas-ci, Louise ne disait pas clairement qu'elle subissait des violences même si cela sautait aux yeux de tous. Et en parler directement aux parents amenait la crainte qu'elle subisse des représailles une fois rentré chez elle.
Serment de Socrate
« Je m'engage à mettre toutes mes forces et toute ma compétence au service de l'éducation de chacun des élèves qui me sera confié »
En tant qu'enseignant, après avoir signalé ce qui a été vu, je pense qu'il est important de créer un cadre sécurisant pour l'enfant, pour qu'il se sente au mieux avec ses camarades en classe. Notre but est alors de redonner confiance à l'élève envers l'adulte
Droits de l'enfant
Voici les droits de l'enfant qui ont été bafoués :
Article 3 : s'engager à assurer la protection et les soins nécessaires à son bien être
Article 17 : protéger l'enfant contre toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements
Article 22 bis : chaque enfant à droit au respect de son intégrité morale physique, psychique et sexuelle.
Une réaction adéquate
En tant que stagiaire, je trouve qu'il est plus difficile d'agir. En effet, j'ai signalé à ma maitre de stage et à la direction ce que j'avais vu mais je n'étais pas en mesure de faire plus.
Par contre, si un jour je suis confrontée à cela en tant qu'enseignante, j’irai de suite en parler à la direction et au PMS pour faire constater les blessures et qu'une procédure puisse être introduite pour préserver le plus possible cet enfant. Je n'hésiterais pas non plus à le signaler à chaque fois que je le constate pour essayer de faire bouger les choses.