Prescrits légaux
Le Pacte pour un Enseignement d’excellence est une réforme dont la rédaction a commencé en 2015. Son but est de renforcer la qualité de l'enseignement pour tous.
Il est composé de 5 parties qui sont mises en place au fur et à mesure des années.
Vers des compétences de base pour tous
Enseigner les savoirs et compétences de la société du vingt-et-unième siècle et favoriser le plaisir d'apprendre, grâce à un enseignement maternel renforcé, à un tronc commun polytechnique et pluridisciplinaire et à un cadre d'apprentissage révisé et reprécisé.
Cela implique que tous les élèves acquièrent les compétences de bases. Pour cela, plusieurs actions concrètes ont été relevées :
- investir au niveau préscolaire
- augmentation de la différenciation
- formation dans le numérique
- création du PECA
- mise à jour des différents programmes
Pour les enseignants, cela signifie qu'il faut toujours plus différencier pour que tous les élèves aient les mêmes chances de réussite. C'est à nous de leur donner les clés et les outils pour qu'ils puissent y arriver. Pour cela, nous pouvons nous aider du numérique (à bon escient) et des pédagogies apprises durant nos trois années de formations : ceinture de compétences, autogestion, plan de travail, stratégies...
Grâce au plan de pilotage, les enseignants doivent donner les moyens aux enfants pour y arriver. Pour cela, le travail en équipe est primordiale car il ne peut plus y avoir un enseignant qui lésine une matière par rapport à une autre.
Pour que tous les enfants aient les mêmes chances, nous pouvons également leur proposer d'aller travailler dans une autre classe une matière qui pourrait poser des difficultés. Par exemple, lors d'un de mes stage, il y avait une petite réfugiée qui avait des difficultés en français. Pourquoi ne pas s'arranger avec l'enseignant du cycle inférieur pour que celui-ci apprenne les bases en lecture à l'enfant pendant que l'on fait de la grammaire avec les plus grands?
Vers un métier d'enseignant plus collectif
Mobiliser les acteurs de l'éducation dans un cadre d'autonomie et de responsabilisation accrues en renforçant et en contractualisant le pilotage du système éducatif et des écoles, en augmentant le leadership du directeur et en valorisant le rôle des enseignants au sein de la dynamique collective de l'établissement.
Il est important que pour le bon fonctionnement d'une école, il faut que cela se passe en équipe. En effet, il ne faut pas rester cloisonner à sa classe mais travailler en collaboration avec les enseignants et toute l'équipe éducative.
Évidemment, en tant que stagiaire, cela est plus difficile à mettre en place car nous ne restons que peu de temps et il est difficile de comprendre le fonctionnement d'une école en quelques jours d’observation préalable.
Avoir pu faire le stage contrat a donc été très bénéfique pour de nombreuses raisons :
- apprendre le rôle des différents acteurs de l'école
- cerner la charnière entre les maternelles et les primaires
- suivre les élèves plus individuellement
- s'entraider en étant deux étudiants dans la même école
Avec Marine, nous avons donné les balades d'éveil ensemble et je suis passé à de nombreuses reprises dans sa classe, pros de l'arrêt maladie de sa maitre de stage, pour pouvoir l'épauler. Dans ces moments-là, j'ai trouvé très enrichissant de pouvoir se partager nos manières de voir les choses et de travailler (qui sont très différentes) pour essayer de toujours mieux faire.
- faire du co-enseignement
Comme dit précédemment, j'ai pu expérimenter cela avec Marine. Mais lors de ce stage là, j'ai également travaillé en équipe avec ma maitre de stage qui continuait mes leçons lorsque je n'étais pas présente dans sa classe où qui prenait les élèves plus rapides pour me laisser individualiser avec les élèves ayant besoin de plus d'attention.
J'ai également pu faire cela lors du stage dans le spécialisé. En effet, j'étais rarement seule en classe, il y avait souvent ou la logopède ou une MEI qui était là pour venir m'épauler et avec qui je communiquais beaucoup pour pouvoir aider les élèves au mieux.
Vers un parcours qualifiant mieux valorisé
Faire du parcours qualifiant une filière d'excellence, valorisante pour chaque élève et permettant une intégration socio-professionnelle réussie tout en renforçant son pilotage et en simplifiant son organisation.
Même si ce point nous concerne moins directement, nous devons tout de même ne pas incriminer les études qualifiantes. C'est à nous de leur montrer que tous les métiers se valent et qu'il est normal de ne pas tous suivre le même parcours.
Vers une école plus inclusive
Afin d'améliorer le rôle de l'enseignement comme source d'émancipation sociale tout en misant sur l'excellence pour tous, favoriser la mixité et l'école inclusive dans l'ensemble du système éducatif tout en développant des stratégies de lutte contre l'échec scolaire, le décrochage et le redoublement.
L'école étant le reflet de notre société, elle est de plus en plus variée et diversifiée, elle accueil un public venant de tout horizon. Notre rôle n'est pas de gommer ces différences mais plutôt d'en faire une richesse pour par exemple les exploiter dans nos classes.
Nous devons faire attention de ne pas tomber dans les clichés et discriminer ces enfants en accentuant les différences et en les mettant de côté. Nous devons donner toutes les chances de réussites à ces enfants pour qu'ils ne soient pas réorientés alors qu'ils ne devraient pas à première vue.
Concrètement, cela se traduit par :
- renforcer les missions du PMS
- éviter le redoublement le plus possible
- mise en avant des pédagogies nouvelles
- lutter contre le décrochage scolaire
- promouvoir la mixité sociale
- aider les élèves à besoin spécifiques
- ...
Tous les enfants méritent d'y arriver, peu importe leurs bagages. Nous devons faire preuve d'équité ! Il n'est jamais arrivé que l'on demande à quelqu'un ayant des lunettes de travailler sans. A l'école c'est pareil; si un enfant à besoin d'outils, c'est à nous de l'aider dans la mesure du possible.
Il est bien sûre évident qu’accueillir tous les profils d'élèves dans une même classe n'est pas possible, c'est pour cela qu'existe notamment l'enseignement spécialisé. Mais il faut toutefois amené ce sujet aux enfants en organisant des rencontres, en accueillant certains profils d'élèves dans nos classes.
En stage contrat, il y avait un élève qui était hospitalisé qui suivait les cours par vidéo; lors de mes années primaires, il y avait un élève non-voyant dans ma classe qui avait son ordinateur en classe et qui arrivait à travailler comme tout le monde moyennant quelques adaptations.
Vers une école plus attentive au bien-être
Assurer à chaque enfant une place dans une école de qualité, et faire évoluer l'organisation scolaire afin de rendre l'école plus accessible, plus ouverte sur son environnement et mieux adaptée aux conditions du bien-être de l'enfant.
Le bien être des enfants doit être le point central dans notre enseignement. Nous devons avant tout être disponibles pour les enfants pour qu'ils se sentent dans un cadre bienveillant. Pour que l'élève apprenne dans de bonnes conditions, il faut veiller à ce qu'il se sente bien. En effet, il va passer de nombreuses heures au sein de l'école et il ne faut pas qu'il ait la boule au ventre en venant tous les jours.
Cela concerne plusieurs domaines :
- meilleur répartition des rythmes scolaire
- lutte contre le harcèlement
- activités extrascolaires
- école du dehors
- infrastructures de qualités
- impliquer les parents
- ...
C'est notre rôle de tout mettre en place pour que tous les enfants de notre classe se sentent bien. Pour cela, nous pouvons observer leurs réactions, dialoguer avec eux et trouver des pistes de solutions en cas de problèmes.
Pour que tout le groupe classe soit soudé, il est intéressant de mettre en place des conseils de coopérations. Les enfants pourraient ainsi écrire anonymement leurs remarques, positives comme négatives, et ils auraient l'opportunité d'en discuter ensuite tous ensemble pour le bien-être du groupe classe.